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Anché, une des premières vigueries du Poitou
La viguerie, du latin vicarius, était un territoire sous l’autorité d’un viguier, c’est-à-dire un surveillant qui pouvait être un magistrat ou un supérieur religieux. D’après les historiens, Anché a été une des premières vigueries du Poitou.
Le lieu est mentionné dès le 10e siècle sous le nom d’Anciacus.
Un témoignage ancien de christianisation
La découverte des vestiges d’un fanum (petit temple gallo-romain) près de l’actuel lotissement des plantes indiquerait qu’Anché a été un centre gallo-romain.
En février 2000 on a trouvé au fanum des Caultières deux sarcophages contenant chacun un cercueil en plomb avec squelette. L’un de ces cercueils portait un chrisme gravé dans le plomb. Ce signe chrétien est un des plus anciens témoignages de christianisation en Poitou. Il est particulièrement précoce en un territoire rural.
Les sarcophages sont visibles à l’Église Saint-Martin d’Anché.
Les nobles “d’Anché”
Le fief d’Anché, la paroisse et le village ont pris le nom d’Anciacus au début du Moyen-âge. La famille d’Anché, une « noble et ancienne famille du Poitou », a pris son nom de la terre d’Anché dont ils étaient les maîtres de 1100 à 1700.
Leurs armoiries sont “d’argent au lion de sable, couronné, armé et lampassé de gueules”.
Trois d’entre eux au moins sont connus :
Robert d’Anché, 12e siècle, émigré en Angleterre et en Irlande.
Pierre d’Anché, poète. La commune avait son écrivain au 15e siècle !
L’enregistrement du blason de Pierre d’Anché, Gardez-vous bien de ce fauveau a été enregistré par l’Ensemble Ferrara. (voir la partition[1] de ce morceau polyphonique typique de la fin du 15e et du début du 16e siècle et qui a été enregistré par l’Ensemble Ferrara)
On a retrouvé des traces de Guillaume d’Anché, frère de Pierre, en 1479. Ses descendants « se sont divisés en plusieurs branches » dont les seigneurs du Puy d’Anché, de Bourleuf, des Renardières et de Bessé entre autres.
Claude du Bellay du Plessis d’Anché, 17e siècle, devint un personnage important en Prusse.
[1] H. M. Brown, A Florentine Chansonnier from the time of Lorenzo the Magnificent, Text Volume, U. of Chicago Press, 1983, pp. 59-60.
Les d’Anché aujourd’hui
On trouve de nos jours et surtout dans le 86, 10, 79, 16, 17, 33 et 44 ainsi qu’en Île-de-France (75, 78, 93, 94, 95) plusieurs variations du nom : DANCHET, ANCHET, DANCHE, DANCHÉ, ANCHER, ANQUET, HANCHÉ, ANKE, HANKEY, HANQUET, HANQUER, HANQUÉ, HANCKÉ.
Les HANKE, HENCHE, HENCHES, HANCKE, HENQUET, DANECH, DANKE, ENSCH, HEMCHE sont issus du même nom.
Et souvenons-nous des « cousins » d’Angleterre et d’Irlande : les ANK, ANKEY, HANKEY qu’on trouve depuis le royaume des Plantagenêt dans le sud de l’Angleterre et dans le sud-est de l’Irlande.
Anchéens célèbres et d’ailleurs (10, 79)
Antoine René Hyacinthe Thibaudeau (1739-1813) et son fils Antoine Clair Thibaudeau (1765-1854), Députés.
Antoine Danchet (1671-1748), né à Riom et mort à Paris, était un librettiste connu à son époque.