Le château de Fonsalmois

Le château de Fonsalmois

Attesté dès la fin du XVe s. le nom du lieu-dit ou du village « Fonsalmois », rattaché à Château-Larcher, vient du latin « fons alma», c’est-à-dire « fontaine blanche » ou « fontaine pure/nourricière ». Ces dernières y sont nombreuses dont celles de Fonsalmois, Mirelune et des Anglais. Au XVIIe s. il existait un logis de style poitevin couvert de tuiles romaines et construit sur la fondation d’une maison encore plus ancienne ; la « cour» se composait d’une habitation orientée est-ouest encadrée par les bâtiments des animaux et des outils ; une grange fermait la cour qui s’ouvrait au nord sur une terrasse dominant le Clain. Les premiers seigneurs (XVIe et XVIIe s.) s’appelaient de Rechignevoisin, famille berrichonne attestée dès le XVe s., qui était apparentée des seigneurs de Guron et qui a eu des rapports avec la famille d’Anché, dont le poète Pierre d’Anché, à qui un Rechignevoisin acheta plusieurs bénéfices en 1505. Au cours des siècles et à travers les générations, les familles de la région se sont liées les unes aux autres : les Rechignevoisin, les Guron, les Venault de Bourleuf. D’autres familles ont été maîtres de Fonsalmois : les Merveillaud (XVIIe et XVIIIe s.), les Raby (XVIIIe s.), les Le Cocq (XVIIIe s.), les Ague de la Voûte (XVIIIe s.). Les Ague, d’origine écossaise [le patronyme original pouvait être « Haig », nom connu des amateurs de whisky écossais], étaient établis en Poitou dès le règne de Charles VIl et se sont liés au XVIIIe s. avec les Chasteigner du Plessis, propriétaires de la dernière demeure de Claude du Bellay du Plessis d’Anché, huguenot de son état et qui avait quitté la France avec un passeport de Louis XIV en 1682, deux ans avant la révocation de l’Édit de Nantes.

Une certaine légende prétend qu’un écuyer de Marie Stuart aurait participé à la construction de Fonsalmois. Enfin Fonsalmois fut acheté en 1801 par un Venault de Bourleuf et la famille en est toujours propriétaire. La carte postale ancienne permet d’admirer la façade classique coiffée de lucarnes pendantes typiques du XVIIIe s. ainsi qu’une moto début XXe s.

Nous remercions M. F.-X. De Bourleuf, La Rivaudière pour son mémoire sur les châteaux d’Anché.

[PG]